Interview de François PAPIN, directeur diocésain de l’Ardèche
À l’occasion de sa présence pour la réunion de rentrée de l’école du Sacré-Coeur de Serrières, Monsieur François PAPIN a répondu à quelques questions sur l’enseignement catholique en Ardèche.
- Quelle est la place de l’enseignement catholique aujourd’hui dans le département de l’Ardèche ?
Aujourd’hui, l’enseignement catholique accueille un peu plus de 17.000 élèves, soit 30% des jeunes ardéchois pour une moyenne nationale autour de 20%. On considère que 50% des ardéchois sont passés, durant leur scolarité, par l’un de nos établissements. C’est dire l’importance de notre réseau dans l’éducation des jeunes de notre département.
- Au sein de l’EC de l’Ardèche, quelle est la place (quantitative et qualitative) des écoles maternelles et primaires catholiques ? Leurs implantations représentent-elles des enjeux pour les communes ou agglomérations ?
Nous avons, pour cette rentrée, 70 écoles dans le premier degré. Ces écoles sont de tailles très disparates avec un petit nombre d’écoles à classe unique. Principalement implantées sur des communes où elles sont la seule école du village. Elles représentent souvent, le dernier lieu de vie de ces villages. Mais nous avons aussi des écoles plus importantes dans les principales villes de l’Ardèche. Chacune a un projet bien spécifique, tenant compte : de son histoire, des personnes qui composent la communauté éducative, des réalités locales et, bien entendu, du projet diocésain ou des congrégations dont elles émanent.
- Sur un département étendu comme l’Ardèche, la liberté de choix des familles est-elle suffisante ?
Ce maillage territorial est la conséquence d’une histoire particulière en Ardèche où, il y a quelques siècles, l’éducation était principalement prise en charge par les nombreuses congrégations de frères et de sœurs ayant des communautés dans tous les villages du diocèse. L’exode rural et la réduction des moyens du ministère a fait que peu à peu, certaines écoles de nos villages les plus reculés ont dû fermer. Cependant, nous sommes encore bien implantés dans le paysage ardéchois et peu de familles n’ont pas la possibilité de nous rejoindre. Sauf malheureusement sur quelques zones peu densément peuplées.
- Pourquoi avoir accepté d’être présent aujourd’hui à ces différentes réunions de rentrée de l’école du Sacré-Cœur à SERRIERES ?
Le pont de Serrières, fait de son village, une commune à grand passage. Et nous le constatons dans les effectifs de l’école. C’est l’école d’Ardèche qui accueille le plus fort pourcentage d’élèves d’autres communes. Ce mélange est très enrichissant pour les jeunes. Malheureusement, le mode de financement de nos écoles privées sous contrat implique que ce faible pourcentage d’élèves de la commune amène peu de forfaits communaux.
Pour autant, il se vit de très belles choses dans cette école et nous sentons des acteurs très impliquées et motivés pour faire vivre cette école. Alors, même si le modèle économique est fragile, je suis là pour encourager l’équipe enseignante, l’OGEC, l’APEL et les jeunes pour leur dire qu’ils font partie de la grande famille de l’enseignement catholique ardéchois et que leur implication et leur dévouement pour cette école est un exemple pour nous tous.
Merci Monsieur PAPIN pour vos réponses et pour l’implication témoignée pour notre école !